Comparaison de la popularité des 4 systèmes de gestion de contenu (CMS) dominants en Suisse

Le graphe ci-dessus, tiré de Google Trends, montre le volume de recherche sur Google pour les 4 systèmes de gestion de contenu (permettant de créer des sites web) les plus connus en Suisse :

Le nombre de recherches avec le moteur de recherche Google pour chacun de ces noms est une indication de l’intérêt que suscite chacun de 4 CMS (Content Management Systems = systèmes de gestion de contenu permettant de créer des sites web) en question. L’idée du service proposé par Google Trends est précisément de se faire une idée de l’évolution de la réputation et de l’importance sur le web de différentes marques, produits, personnes, événements, etc. Historiquement, en Suisse, Typo3 fut l’interface de création et de gestion de site web la plus répandue. Elle est, de manière générale, importante dans le monde francophone, mais elle n’a jamais eu le même impact dans le monde anglophone. Le graphe montre que Typo 3 a été dominant en Suisse jusqu’en fin 2005, lorsque Joomla a fait son ascension fulgurante (en Suisse et ailleurs). Drupal n’a jamais été d’une importance primordiale en Suisse, mais a tout de même connu une ascension croissante jusqu’en 2009.

L’ascension de WordPress en Suisse

L’élément le plus intéressant du graphe est la progression, calme, mais très régulière, de WordPress. Dans le monde en général, WordPress s’est imposé plus rapidement qu’en Suisse, où ce n’est qu’au printemps 2012 que WordPress prend le dessus sur Joomla pour devnir le CMS le plus recherché en Suisse. Cela ne signifie pas qu’il soit déjà devenu le plus utilisé dans la pratique pour créer des sites web, en particulier parce que de nombreuses agences web sont spécialisées depuis longtemps sur Typo 3 ou Joomla et vont continuer à les utiliser. Ce qui est certain, par contre, c’est que WordPress est maintenant très connu en Suisse dans le domaine de la création de sites internet et que son utilisation est en plein essor. Cela est encore plus visible si vous explorez les choses plus en détail en utilisant la fonction « évolution au fil du temps » sur la page en question de Google Trends. C’est une vue qui montre, par cantons, le moment où WordPress (ou un autre CMS — il faut définir celui que vous voulez analyser) est devenu connu. C’est en 2011-2012 que WordPress explose visuellement sur la carte.

Les raisons du succès de WordPress

De mon point de vue, la force de WordPress, c’est l’alliance de la simplicité de son interface avec une flexibilité extraordinaire, garantie par une très forte communauté open-source. La flexibilité et les possibilités de Joomla sont également extraordinaires, mais WordPress est plus facile et plus intuitif à utiliser et s’impose (à mon avis) en particulier pour cette raison. La majorité des personnes qui veulent réaliser un site web par elles-mêmes (ou tenir à jour un site web créé par un professionnel) ne sont pas intéressées par des fonctionnalités complexes (qui existent dans Joomla, comme dans WordPress). Elles sont essentiellement intéressées à réussir à utiliser le système de gestion de contenu sans devoir s’arracher les cheveux, lire d’épais volumes ou passer des nuits entières à chercher comment désactiver telle fonction dans les méandres de forums spécialisés.

Le futur

C’est difficile de savoir ce qui va se passer dans le futur, mais il est probable que WordPress continue sa progression, en Suisse comme au niveau mondial. Il faut noter que ce qui se passe en Suisse, de manière générale, suit la tendance mondiale, mais avec un décalage et aussi avec certaines particularités. Il faut souligner que WordPress a pris le dessus sur Joomla déjà en 2009 au niveau mondial et que Joomla est en déclin constant depuis ce moment-là (voir graphe ci-dessous). Pour cette raison, il est probable que Joomla continue de perdre du terrain dans les mois à venir en Suisse et que WordPress s’impose plus clairement comme le CMS numéro 1 en Suisse.

Graphe de comparaison au niveau mondial


 

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